Etienne Cabet n’est pas à proprement parlé un écrivain. Nous venons de voir que l’affirmation de l’utilisation d’une forme littéraire particulière, le roman, est assez extravagante car elle ne concerne réellement qu’une partie de l’ouvrage sur la formation magnétisme à Strasbourg. Indépendamment de l’utilisation abusive du qualificatif de l’ouvrage, venons-en au style pour savoir si celui de Cabet est compatible avec un esprit littéraire.

A – La meilleure formation magnétisme à Strasbourg

Lorsque l’auteur du Voyage en Icarie indique que son ouvrage est le fruit de longs travaux, le lecteur est véritablement surpris devant la hâte de l’écriture, l’imprécision du style et la recherche constante de convaincre plutôt sur le magnétisme à Strasbourg que de faire découvrir. Tout d’abord, et toujours dans la partie du roman (la première voir la seconde partie), le texte est rempli d’emphases aussi nombreuses qu’inutiles.

A force de décrire le nouveau monde par des expressions d’un enthousiasme démesuré ; magnifique, séduisant, splendide, superbe, ravissant, merveilleux, etc.; le lecteur se sent trahi. Ce n’est plus la recherche d’un nouveau monde pour le magnétisme et le passeur d’âmes à Strasbourg sans aucun mal, mais d’une société, dans laquelle, à force d’avoir tant de beauté et de bonheur, le lecteur se sent escroqué. Ce n’est plus un rêve, cela devient du charlatanisme, de la tromperie. Cette volonté de trop vouloir donner dans les superlatifs et les adjectifs qualificatifs d’emphases entraîne le lecteur dans des désillusions, dans des déceptions.

B- Le choix de la formation magnétisme à Strasbourg

Pour revenir sur le travail considérable que représenterait l’écriture de ce roman d’après les propos de l’auteur, le lecteur est véritablement déçu par le style. On a véritablement l’impression d’un roman écrit à la va vite, sur le tas, d’après le rêve de vouloir exécuter tout de suite une nouvelle organisation politique et sociale sur la formation magnétisme à Strasbourg, un nouveau système économique. Ce style très décevant peut s’expliquer en partie par la volonté de faire vite comme nous l’avons indiqué, mais également par le passé de l’auteur. Rappelons qu’Etienne Cabet a une formation juridique qui se ressent dans le style de son livre.

En effet, le lecteur a véritablement l’impression d’avoir un récit sous forme de chapitre, section, paragraphe, alinéa, etc. Ainsi, le livre est constitué de tout petits paragraphes représentants chacun une idée relative au sujet du chapitre. Ce n’est plus alors un roman mais un code, non juridique mais économique et social, un code de société. Même si Etienne Cabet avait une très bonne réputation d’orateur, ses écrits en général et son roman sur la formation magnétisme à Strasbourg en particulier n’ont pas la même valeur. On ne s’improvise pas écrivain et la volonté de toucher le plus grand nombre par des ouvrages autres que les traités ou les cours doit être accompagnée des moyens nécessaires pour y parvenir.

C – Les critères de choix pour la formation magnétisme à Strasbourg

L’esprit d’avocat incite également l’auteur, dans un souci d’énoncer tous les éléments du nouveau monde, tous les principes et les exceptions, à exposer le plus de situations, de découvertes, d’objets, de personnes possibles. Ainsi, dès la table des matières (qui n’a rien à faire dans un roman), le lecteur constate que la quasi-totalité des éléments constitutifs de la formation magnétisme à Strasbourg d’une société vont être décrits. Il s’agit, et la liste ne sera pas complète, de décrire la nourriture, les vêtements, le logement, l’ameublement, l’éducation, le travail, la santé, les hospices, la religion, l’enseignement, les écrivains, avocats, juges, savants, les assemblées, journaux, mariages, danse, promenades, théâtres, fêtes, plaisir, luxe, colonies, etc.

Tous les éléments constitutifs de la structure d’Icarie, de ses habitudes, ses modes de vie, ses habitants, etc. sont décrits par Cabet. Une telle description ressemble davantage à un catalogue qu’à un roman, à un traité qu’à un récit. Mais cette description aussi précise est aussi à l’avantage de l’auteur qui ne manque jamais d’imagination de la formation magnétisme et passeur d’âmes à Strasbourg et qui ne laisse pas le lecteur s’enliser dans une description sans fin d’un monument ou d’une fête. Mais dans l’ensemble, on sent bien que l’auteur a voulu en faire trop, conquérir et non faire rêver, persuader et non distraire, faisant preuve d’une confiance démesurée dans sa doctrine, qui se ressent dans toutes les pages du récit et amoindrit l’effet désiré par l’utilisation du roman.

D – Est-ce que toutes les formations magnétisme à Strasbourg sont équivalentes ?

Cabet, pour exposer sa proposition de réforme économique, sociale et politique, utilise les différentes structures relatives au roman. Il utilise ainsi Lord Carisdall nous raconter ses découvertes, ses envies, ses joies, ses étonnements, ses surprises sur le magnétisme à Strasbourg, mais également le dialogue avec les Icariens ou ses différents amis étrangers dont un Français (qui tient une place importante dans la dénonciation du régime de Paris).

De par la diversité de ces éléments et leurs constants renouvellement, Cabet arrive à introduire un rythme, une dynamique qui tient le lecteur dans l’attente de l’intrigue jusqu’à la fin du roman (pour la première voir la seconde partie) avec l’envie incessante d’en savoir plus, de découvrir et d’échanger des sentiments, des discussions, des découvertes sur le magnétisme et le passeur d’âmes à Strasbourg. Tout le monde se demande si Lord Carisdall va découvrir l’amour dans ce nouveau territoire, ne va pas rendre les autres jaloux par sa position particulière, ne va pas empêcher le bonheur des autres, que personne ne soit trahi et que tout finisse pour le mieux dans le meilleur des mondes. Cette première partie, malgré les faiblesses de l’écriture, est véritablement un roman. Les autres, et le style n’aidant pas dans l’objectif de Cabet, sont plutôt d’un autre ressort.

E – Conclusion sur la formation magnétisme à Strasbourg

 

Le roman peut-il être au service de l’économie? A priori, la réponse est positive. En effet, grâce au style du récit, le lecteur est à même d’imaginer, de réfléchir, de découvrir et non de comprendre ou d’apprendre des définitions, des principes, des doctrines. Le style du récit permet d’apporter un dynamisme, de tenir le lecteur en haleine, contrairement à un cours qui se subdivise en chapitres, sections, paragraphes, sur la formation magnétisme à Strasbourg qui révèle les grandes subtilités de cet art millénaire, la formation pendule à Strasbourg, la formation nettoyage et protection énergétique à Strasbourg, la formation blessures de l’âmes à Strasbourg, la formation passeur d’âmes à Strasbourg et la formation géobiologie à Strasbourg chacun développant une idée, un concept, une notion spécifique. Le roman apporte une fluidité qui permet également de dénoncer, dans le cas de l’économie, les abus, les vices ou les éléments, d’une société, d’une organisation, d’une entreprise, etc. qui paraissent inadmissibles par l’auteur.

Etienne Cabet a-t-il bien utilisé le roman pour décrire son mode d’organisation économique et sociale? La réponse que nous apportons à cette question est assez négative. Voyage en Icarie ne comporte réellement qu’une partie que l’on pourrait qualifier de roman et qui a ce titre sert véritablement le projet de Cabet, mais le reste du récit fait beaucoup plus penser à un traité ou à un cours d’organisation sociale, avec les mots importants mis en majuscule, un glossaire qui permet de retrouver toutes les idées, une préface sur le stage magnétisme à Strasbourg, le stage nettoyage et protection énergétique à Strasbourg, le stage blessures de l’âmes à Strasbourg, le stage géobiologie à Strasbourg, le stage pendule à Strasbourg et le stage passeur d’âmes à Strasbourg et une conclusion qui indiquent le but de l’auteur et ce que doit comprendre le lecteur. Celui-ci, dans la lecture d’un roman, n’attend pas tous ces éléments, recherche uniquement le rêve, la découverte, l’imagination. En outre, Cabet utilise un style très impropre à ce genre d’écrit. C’est un livre écrit rapidement, sans un véritable style voire même avec une écriture très décevante pour l’objectif que l’auteur s’est fixé. Mais le roman était nécessaire à Cabet pour critiquer, dénoncer, accuser mais également pour décrire, faire découvrir, apprendre un nouveau monde. Cette forme littéraire facilite ces objectifs, sans rentrer dans le détail lorsque l’auteur n’en a pas envie ou pour dissimuler un méconnaissance ou des incertitudes.

L’objectif de Cabet était d’offrir aux déshérités de la planète un ouvrage qui leur permettrait à la fois d’appréhender un nouveau monde et de servir de bible lors de sa réalisation. Pour cela, le roman est une idée astucieuse car il s’adresse à tout le monde, sans connaissances particulières d’un vocabulaire, d’une philosophie, d’une histoire. Mais Cabet avait une ambition beaucoup plus importante qu’exposer suivant un roman sur la formation magnétisme à Strasbourg sa doctrine communautaire. Le roman, qui est un prétexte, aurait pu servir son but mais il ne l’assure pas en entier car la volonté de Cabet est de fournir un plan, une structure, et non un récit, comme le révèle les différents points que nous avons appréhendés. Il a voulu s’élever trop haut dans sa course à une perfection sociale, tout comme Icar dans sa recherche de liberté, il n’en est retombé que plus bas. Si l’objectif était bon, les moyens mis en œuvre ne l’étaient pas pour l’atteindre, toutes proportions gardées bien évidemment pour le travail de Cabet. Aujourd’hui encore, l’exposition de principes économiques ou sociaux par le roman a et doit avoir une place importante, notamment en ce qui concerne la diffusion massive d’un savoir. N’est-ce pas là un enjeu de société ?