Dans certains secteurs d’activités, les gants sont des équipements de protection individuelle indispensable. Choisir les bons modèles est essentiel pour une sécurité optimale. Voici les critères de sélection à retenir.
Les risques encourus
Avant d’adopter les mesures de sécurité adaptées à chaque zone de travail, l’employeur a pour obligation de déterminer les dangers auxquels les travailleurs sont exposés, de trouver des solutions pour supprimer ou au moins réduire les risques et de fournir des équipements de protection individuelle (EPI) adaptés à chaque opérateur. Les gants de travail font partie des EPI les plus courants et attention, il ne faut pas négliger leur rôle de protection. D’ailleurs, pour qu’ils se montrent performants, il faut les choisir en fonction des risques encore présents. Dans le cas de :
- Risques électriques :
Les électriciens et travailleurs devant opérer sur des postes électriques doivent porter des gants adaptés au niveau du risque électrique détecté. Dans cette catégorie, on retrouve des modèles qui offrent une protection basique et des modèles réellement isolants. On distingue alors :
- les gants de dextérité fabriqués en coton. Ces derniers ont une capacité isolante assez faible donc ils sont plus adaptés quand les risques électriques sont très faibles. Ces modèles offrent aussi une bonne résistance à la chaleur et affichent une excellente capacité d’absorption de la sudation.
- les gants de manutention classiques : ils sont généralement fabriqués en croûte de bovin ou en cuir pleine fleur. Dans le premier cas, c’est la partie interne à savoir la croûte qui va donner sa capacité aux gants tandis que dans le second cas, c’est la partie cuir en surface externe qui lui donnera sa résistance à l’abrasion. Dans l’un ou l’autre des cas, ces modèles ont aussi une faible capacité isolante et résistent bien à la chaleur.
- les gants isolants : ces modèles sont les plus adaptés aux électriciens de métier, car ils procurent une plus grande protection lors de travaux sous tension. Ils sont souvent fabriqués en latex et leur niveau de protection est classifié sous diverses catégories. La classe 00 est ainsi adaptée à une tension de 500 V, la classe 0 à une tension de 1000 V, la classe 1 à une tension de 7500 V, la classe 3 à une tension de 17 000 V, la classe 3 à une tension de 26 500 V et la classe 4 à une tension de 36 000 V. Ces gants de protection qui montent jusqu’à l’avant-bras sont également résistants aux températures très basses et à l’huile.
Les gants isolants répondent généralement à la norme EN 1149.
- Risques mécaniques :
De nombreux travailleurs sont exposés, quotidiennement à des risques mécaniques. Pour leur offrir un maximum de protection, il est important de leur fournir des gants de protection adaptés. Dans cette catégorie, on distingue également différents modèles classifiés en fonction de leur niveau de protection et des différents risques auxquels ils résistent.
Si on se réfère au niveau de protection, il est mesuré entre 0 à 5, le 0 correspondant à une résistance nulle tandis que le 5 indique une résistance maximale.
Et si on se réfère aux différents risques contre lesquels ces gants protègent, on distingue les classes :
- A : protection contre l’abrasion
- B : protection contre la coupure
- C : protection contre la déchirure
- D : protection contre la perforation
- E : protection contre la coupure comme définie par la norme ISO
- F : protection antichoc comme définie par la norme EN
La présence du niveau de protection et d’une ou de toutes ces lettres indiquent la performance de chaque modèle. Il faut souligner que ces lettres prouvent aussi que les gants ont bien été testés contre les risques indiqués. Parfois, il arrive que l’on tombe sur la lettre X. Cela signifie que les gants n’ont pas été testés donc son niveau de protection reste incertain.
La norme gants qui s’applique pour ces modèles est l’EN 388.
- Risques chimiques :
Dans cette catégorie, les produits chimiques contre lesquels les gants protègent sont indiqués par des lettres. On distinguera les lettres :
- A pour le méthanol
- B pour l’acétone
- C pour l’acétonitrile
- D pour le méthane dichlorique
- E pour le sulfure de carbone
- F pour le toluène
- G pour le diéthylamine
- H pour le tétrahydrofurane
- I pour l’acétate d’éthyle
- J pour le n-heptane
- K pour la soude caustique 40 %
- L pour l’acide sulfurique 96 %
A ces lettres sont souvent ajoutés des indices de temps pour indiquer la durée de résistance des gants aux produits chimiques indiqués. On comprendra ainsi :
- 0 pour < 10 mn
- 1 pour > 10 mn
- 2 pour > 30 mn
- 3 pour > 60 mn
- 4 pour > 120 mn
- 5 pour > 240 mn
- 6 pour > 480 mn
La norme se référant aux gants de protection chimique est l’EN 374-3.
- Risques thermiques :
Pour bien choisir les gants protégeant contre la chaleur et le feu, diverses valeurs seront aussi à retenir dont le niveau de protection allant de 0 à 4, 0 pour le niveau le plus faible et 4 pour le niveau maximal. Il faut également se référer aux risques contre lesquels ils protègent et qui sont indiqués par des lettres à savoir :
- A contre l’inflammabilité
- B contre la chaleur de contact
- C contre la chaleur convective
- D contre la chaleur radiante
- E contre les petites projections de métal en fusion
- F contre les importantes projections de métal en fusion
Les gants de protection thermique répondent aux exigences de la norme EN 407.
- Risques par le froid :
Dans cette catégorie, le niveau de protection va de 0 à 4, 0 pour le niveau le plus bas et 4 pour le niveau le plus haut. Et en ce qui concerne les différents risques possibles, on cite :
- A pour la résistance au froid convectif
- B pour la résistance au froid de contact
- C pour l’imperméabilité à l’eau. Dans ce cas-ci, le niveau de protection va seulement de 0 à 1
La norme EN 511 est celle qui s’applique pour ces modèles.
La catégorie
On distingue trois catégories principales pour les gants de protection à savoir :
- la catégorie III :
Les modèles appartenant à cette catégorie sont ceux qui offrent le summum de la protection. Sont souvent répertoriés ici :
- les gants de protection chimique répondant à la norme EN 374-3:2003
- les gants de protection contre les micro-organismes répondant à la norme EN 374-2:2003
- les gants de protection mécanique qui offrent également une résistance à la perméation-protection chimique ainsi qu’à la pénétration.
On peut également y trouver des gants isolants, des gants destinés aux industriels, des gants contre les vibrations, … Ce qui est sûr, c’est que tous les modèles ici proposés sont obligatoirement testés et approuvés.
- la catégorie II :
Ici, le niveau de protection est moyen et tous les modèles proposés doivent répondre aux exigences de la norme EN 420:2003. A cette dernière peuvent s’ajouter d’autres normes en fonction du modèle. D’une vue générale, les modèles suivants appartiennent à cette catégorie :
- les gants de protection mécanique répondant à la norme EN 388:2003
- les gants de protection contre le froid répondant à la norme En 511:2006
- les gants de protection thermique répondant à la norme EN 407:2004
Pour cette catégorie, un contrôle de l’Etat est obligatoire.
- la catégorie I :
Cette dernière regroupe les modèles offrant une protection basique, mais qui doivent répondre aux exigences de la norme EN 420:2003. Cette norme implique une bonne dextérité, une bonne ergonomie et une bonne innocuité. Les gants jetables en font partie.
Pour tous les modèles proposés ici, l’Etat ne contrôle pas systématiquement leur conformité à la norme CE. D’ailleurs, certains modèles n’affichent pas ce logo.
La matière de fabrication
De nombreux types de matériaux interviennent dans la fabrication de gants de protection et chacun d’eux a des capacités distinctes. Sur le marché professionnel, on se tournera surtout vers les modèles en :
- cuir : résistance mécanique et à la chaleur quand elle n’est pas extrême
- latex : résistante aux produits chimiques. Pour les personnes allergiques au latex, le caoutchouc nitrile est la meilleure alternative à adopter
- kevlar : résistance à la chaleur, aux entailles et aux projections de particules
- polyuréthane : résistance aux déchirures et à l’abrasion
- néoprène : résistance aux produits chimiques, à la chaleur et au froid
- caoutchouc butyle : résistance aux hydrocarbures
- zetex : résistance aux étincelles et flammes
Et bien d’autres encore …
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