La cigarette électronique n’est pas blanche comme neige

C’est au début des années 2000 que la cigarette électronique a été relancée sur le marché en tant que produit de consommation destiné au grand public.

Née en Chine, aujourd’hui de nombreux fabricants en conçoivent à travers le monde. Même les plus célèbres cigarettiers se sont lancés en espérant gagner sur ce nouveau créneau les pertes qu’elles accusent sur le marché du tabagisme. Il est effectivement indéniable que le marché du tabagisme est actuellement en recul tandis que le marché de l’e-cigarettes gagne du terrain. Une aubaine pour les premières marques qui se sont implantées là-dessus et une nouvelle plutôt bonne également pour les fumeurs qui espèrent réussir leur sevrage tabagique grâce à ce dispositif.

Petit rappel sur la cigarette électronique

La cigarette électronique ou e-cigarette est un générateur d’aérosol dont le design et le principe global sont inspirés de la cigarette classique. Parce qu’elle produit de la vapeur à la place de la fumée nocive, on l’appelle également vapoteuse tandis que son utilisation se résume par les termes vapoter, vapotage, vape et vapoteur pour désigner l’utilisateur.

D’une vue globale, la cigarette électronique est alimentée par une batterie ou des accus qui en agissant sur la résistance va la chauffer pour qu’elle réchauffe l’e-liquide contenu dans le réservoir. L’évaporation qui s’ensuit donne naissance à la vapeur que le vapoteur va cueillir au niveau de l’embout buccal.

Il existe actuellement de nombreux modèles d’e-cigarettes et il est même possible de personnaliser celle que vous avez grâce à la vape band. C’est un élément de décor, mais aussi de protection puisque cette coque en silicone va protéger votre appareil contre les chocs, les chutes, les coups, les rayures, …

La cigarette électronique et ses effets

Depuis son lancement en 2006 jusqu’à nos jours, près de 13 ans se sont écoulés, mais on manque toujours de recul quant à savoir les réels effets néfastes de la cigarette électronique sur la santé après une utilisation prolongée.

Ce que l’on sait pour l’heure c’est que :

  • Elle est d’une grande aide durant le sevrage tabagique. C’est pour cela qu’elle a été qualifiée d’alternative à la cigarette. On ne peut néanmoins la qualifier de substitut nicotinique étant donné que son e-liquide ne contient pas systématiquement de la nicotine
  • Elle est plus saine que la cigarette classique, car l’absence de combustion lui permet de ne produire ni monoxyde de carbone, ni goudron, ni particules fines lesquelles sont sources des cancers et maladies cardiaques rattachées à la cigarette conventionnelle. Attention toutefois, cette théorie semble aujourd’hui être critiquée, car selon des études récentes, quand la cigarette est chauffée au-delà de 60°C, la vapeur qu’elle dégage se compose de goudron et de monoxyde de carbone. Ce sont des effets néfastes toutefois évitables puisqu’il suffit de se limiter à une température en-dessous de 60°C
  • Elle, plus précisément, les e-liquides qui lui sont indissociables permettent d’obtenir différentes saveurs allant du goût classique du tabac à des saveurs plus recherchées comme les fruits, les épices, les bonbons, le chocolat, … Il faut savoir que certains e-liquides contiennent de la nicotine, mais à un taux limité pour réduire le plus possible les risques de dépendance, sans pouvoir les écarter totalement. En effet, le risque de dépendance demeure chez le vapoteur surtout si ce dernier opte pour un e-liquide à taux élevé de nicotine et que sa fréquence de vapotage est assez intense
  • Elle engendre quelques effets secondaires à ne pas négliger. De nombreux vapoteurs se sont effectivement plaints de ressentir quelques effets secondaires liés au vapotage comme des maux de tête, des vertiges, des étourdissements, des vomissements, des nausées, des irritations au niveau de la gorge, une déshydratation et sécheresse au niveau de la bouche, … Selon les scientifiques, ces effets sont occasionnés par le glycérol et par la nicotine, tous deux présents dans les e-liquides. Leurs effets sont néanmoins passagers et peuvent être évités en réduisant son taux de nicotine ou tout simplement en choisissant un e-liquide qui n’en contient pas et en optant pour un e-liquide dont le composant principal est la glycérine végétale et non le glycérol

Des résultats de recherche qui appellent à la prudence

Si jusqu’ici, on peut dire que l’e-cigarette reste quand même un dispositif sain, il ne faut pas s’y fier totalement. D’ailleurs, quelques études ont récemment mis à découvert quelques-uns de ses méfaits à savoir :

  • La production de goudron et de monoxyde de carbone à partir de 60°C
  • La présence de métaux lourds (arsenic, plomb, cuivre, nickel, cadmium et chrome) dans les e-liquides, mais leur composition est strictement réglementée par l’AFNOR
  • L’altération des voies respiratoires chez les vapoteurs après une analyse comparative de quelques vapoteurs avec des personnes qui n’ont jamais fumé et vapoté
  • Des réactions allergiques chez les enfants exposés à la vapeur
  • Des troubles du système nerveux chez le fœtus

Dans tous les cas, il convient de noter que le manque de recul ne permet pas encore de déterminer le réel niveau de danger de la cigarette électronique d’où l’importance de rester prudent et d’éviter son utilisation abusive.

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